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L’exploration visuelle

L’exploration visuelle

Les stratégies d’exploration visuelle

Dans les sports dit « ouvert » c’est-à-dire avec incertitude, nous sommes souvent confrontées à des situations où le traitement de l’information est assez conséquent. Au tennis de table, il faut rajouter la vitesse des actions comme contraintes supplémentaire, déterminant dans le choix (ou plutôt l’évolution inconsciente) des stratégies d’explorations visuelles.

Rappelons qu’en situation d’incertitudes, nous sommes amenés à nous poser trois questions. Quoi ? Quand ? Où ? Incertitude événementiel, temporelle et spatial. Alors où se porte notre regard pour extraire les informations importantes ?

Etude de Ripoll et coll (1986)

Leur étude consistait à analyser les stratégies visuelles pour une situation sans incertitude (coup droit sur coup droit) puis en situation de match.

Quand les joueurs sont en régularité :

  • Ils ne poursuivent pas la balle du regard
  • Ils placent leur regard sur certains points comme le filet et les rebonds
  • Peu d’information sont extraite de l’adversaire (C’est d’ailleurs pour ça que quand notre partenaire se trompe sur le placement de la balle, notre vigilance étant très basse on ne touche parfois même pas la balle)

Les joueurs en situation de match font preuve de plusieurs adaptations :

  • Fixation de l’adversaire comprenant raquette poignet avant-bras et épaule
  • On regarde la balle du contact balle raquette adverse au filet (On dit on qu’on échantillonne une portion de la trajectoire)
  • Lors de notre renvoi, une foi que la balle passe le filet, on fixe notre regard directement sur l’adversaire pour gagner du temps lors de l’extraction d’information.

La méthode anticipation-coïncidence

La vitesse de jeu est tel, qu’il existe bien une part d’analyse objective mais également une part de paris. Cette évaluation probabiliste est d’autant plus grande que le jeu est rapide. Il faut néanmoins prendre en compte la notion d’anticipation dû à l’automatisation du geste, de la mise en mémoire d’un certain nombre d’événement qui pourront être rappelé lors de la rencontre d’un stimulus similaire.

J’aimerai d’abord vous faire partager une définition des stratégies visuelles (ou oculomotrice) que j’apprécie : « Traduis le compromis optimum entre les impératifs commandés par les caractéristiques de la tâche et les possibilités fonctionnelles du système »

La méthode anticipation-coïncidence traduis parfaitement cet optimum. En effet, le sportif ne suit que très peu la balle du regard, il « attend » la balle là où il estime qu’elle va rebondir en préparant son geste par rapport à cette prédiction. On peut également dire qu’il calibre son geste pour une direction de la balle donnée et qu’il place son regard à un point donné de la trajectoire. Cette technique, à la foi d’échantillonnage d’une portion de trajectoire et le placement anticiper du regard permet alors de déterminer un moment de collision sur la base d’un calcul de réduction d’écart entre le dernier point de l’échantillonnage, la vitesse de la balle et la prédiction. Le fait que le joueur ne suit pas la balle du regard tout le long de la trajectoire correspond également au fait que l’ouï est bien meilleur déterminant temporel